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2. Un deuil en été - Acte II (Un sentiment de vacuité) / 2024
   

Cette série d’œuvres en cinq actes et un prologue est une tragédie à l'envers quand la mort frappe dès la fin du prologue et que le décor du second acte est un immense rideau blanc. C'est aussi la comédie  humaine. Une tragi-comédie universelle.

Une réflexion sur la mort, et donc sur la vie que l'on regarde comme un champ de neige en plein été.

ACTE II
Et puis le rideau s'ouvre après les douze coups du brigadier sur la scène ensoleillée par la lumière vive de l'été et des projecteurs. Théâtre no et théâtre de marionnettes selon les jours, les circonstances et les acteurs de la vie.

C'est plus que lisse d'abord, sans aspérité aucune. Un encéphalogramme plat. Une ligne horizontale qui ne marque plus aucun horizon. Une ligne devenue un segment avec un début et un terme.
C'est une écriture du corps amenuisé dont la ligne s'enroule autour du vide, une écriture primitive profondément corporelle qui courbe le réel autour du manque et de l'irreprésentable.
Ces courbes bouclent l'espace et font entendre le silence des chambres funéraires ou des étendues enneigées. Ces courbes cerclent et enferment dans la blancheur atone.

Il n'y a plus de couleur, plus de son, plus d'odeur, plus aucun souffle, plus rien de présent et plus rien de vivant que soi face à rien.
Ces dessins-collages sont autant d'images impossibles de la vacuité.